Le printemps bat son plein, la vie dans la nature se révèle au grand jour, puissante et variée : la pousse des feuilles que je vois grandir chaque jour, la panoplie d’insectes et d’oiseaux dont les sons bercent l’atmosphère. Je ne sais pas toi, mais moi, cette explosion de vie me donne encore plus envie de protéger ces richesses. Voir la nature repartir à chaque printemps, en partant de peu, pour atteindre une telle abondance en été, je trouve ça bluffant ! Et moi petite humaine, au milieu de tout ça, qu’est-ce que je peux faire à mon échelle pour contribuer à la préservation de ce monde ? C’est le sujet de ce mois-ci sur le blog. Petit rappel : les propos énoncés ici sont ma vision des choses, ma vérité. Il se peut que tu ne sois pas d’accord et c’est ok, le dialogue est ouvert.


Je ne vais pas te bassiner avec tous les préceptes qu’on entend déjà partout : fermer l’eau du robinet quand on se brosse les dents, éteindre la lumière quand on sort de la pièce, ne pas surchauffer sa maison, etc. Ça, je pense que tu les as assez entendus. Non, j’ai envie de te partager mon expérience, ce que j’ai mis en place dans ma vie pour faire ma part de colibri*. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres et il est loin d’être parfait, mais j’ai au moins la satisfaction de faire des petites actions dans le sens qui me semble être le plus juste et en accord avec mes valeurs (et ça, c’est super important !).

Le minimalisme

Vivre avec moins mais vivre mieux, privilégier la qualité à la quantité, voilà comment se définit la philosophie du minimalisme. Ce mouvement revient à se simplifier la vie en se débarrassant du superflu et en ne gardant que l’essentiel, indispensable à notre vie quotidienne. Devenir minimaliste c’est adopter un nouveau mode de vie, et cela commence par se questionner sur notre façon de vivre et de consommer. Puis s’ensuivent les phases de tri, de rangement et d’organisation de sa maison, de son temps, de ses relations.

Être ou avoir ? Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?

Voici quelques questions fondamentales qui émergent quand on entame cette réflexion

vers ce mode de vie et de consommation. 


indispensables-non-utiles minimalisme
Les indispensables non utiles

Je ne suis pas née minimaliste, loin de là : j’étais du genre à avoir un tas de vêtements, dont je ne me servais que de la moitié, à garder des tas de trucs en souvenir ou « au cas où » ça pourrait servir. Tu vois le genre ? Alors comment j’en suis arrivée à m’alléger d’un maximum d’affaires et à vivre en tiny house (tu sais, ces mini-maisons en bois sur remorque) ? Justement grâce au projet de tiny house ! Le coup de cœur pour ce concept, le test sur un week-end de la vie en tiny, beaucoup de réflexions, nous ont amené mon chéri et moi à choisir ce style de vie. Tout me plaisait dans ce concept : ne garder que l’essentiel, vivre dans un habitat respectueux de l’environnement, pouvoir déplacer ma maison si besoin, être au contact de la nature… Avec environ 12m² de surface au sol, autant te dire qu’il a fallu faire un grand tri dans nos affaires. Livres, vêtements, vaisselle, produits cosmétiques, souvenirs divers : tous les types de biens ont été questionnés pour savoir s’ils avaient une réelle utilité. Attention, je précise que j’ai quand même gardé des choses inutiles mais chères à mon cœur, l’idée n’étant pas de se séparer de tout ce qui n’a pas une utilité affirmée : on reste des humains avec un attachement à certains objets. Néanmoins, quand tu n’as pas utilisé un objet au bout de 3 mois, il est fort probable que tu ne t’en serve pas du tout (avec une nuance pour les habits qui sont saisonniers, on est d’accord).

Comme on a l’habitude de faire le ménage de sa maison avec l’arrivée du printemps, faire un tri régulièrement dans ses affaires permet de s’alléger, de se détacher de choses anciennes qui ne nous servent plus ou ne nous mettent plus en joie. Essaie, tu verras qu’après un bon tri, tu auras une saine sensation d’espace, de légèreté : ça revient à faire de la place pour de nouvelles choses dans ta vie.

Une fois ce tri fait se pose la question du devenir de toutes ces affaires dont tu ne veux plus. Je t’arrête tout de suite, pas question de tout mettre en vrac à la poubelle (retourne lire le titre de l’article stp). Certains objets sont peut-être abîmés : est-il possible de les réparer ? Est-ce qu’ils ne pourraient pas servir à autre chose ? Un drap troué ou tâché peut devenir un chiffon, des chaussettes trouées peuvent servir à réaliser une tawashi (tu sais, ces éponges zéro-déchet). Bref, en grande majorité, les choses ne se perdent pas, elles se réutilisent. Ce qui est en bon état peut bien sûr être vendu, donné, troqué ou laissé en recyclerie pour le bonheur d’autres personnes. Les livres peuvent finir dans la boîte à livres de ta commune. Je t’en prie, avant de jeter, explore les autres pistes possibles.

Si la philosophie du minimalisme t’intéresse, tu peux poursuivre en allant lire cet article.

Le zéro-déchet

Le zéro-déchet rejoint le minimalisme, dans le sens où il vient questionner notre mode de vie et de consommation.  

La démarche zéro déchet, c’est un ensemble de pratiques que l’on peut mettre en place pour réduire les déchets (emballages, plastiques, produits à usage unique…) et le gaspillage (des objets, des ressources, alimentaire…). C’est un véritable engagement en faveur de l’environnement, une nouvelle vision de la société, notamment celle de consommation. Je précise qu’atteindre strictement le zéro-déchet est quasi impossible, même les références dans ce domaine comme Béa Johnson ou la famille zéro-déchet ne l’atteignent pas. Cependant, entre un style de vie moderne très lié à la (sur)consommation et le zéro-déchet, on a une belle marge de manœuvre pour mettre en place quelques actions. Pour commencer, tu peux visiter le site référence Zéro Waste France, une mine d’or d’informations sur le sujet !

astuces zéro-déchet cuisine
Le tiroir à bocaux pour le vrac

De mon côté, c’est une amie qui m’a converti au zéro-déchet il y a environ 5 ans. Nos discussions sur le sujet et l’observation de ses pratiques alternatives m’ont donné envie d’essayer. Ça avait l’air rigolo de faire ses courses en vrac, d’avoir plein de petits contenants tous mignons ! Alors d’après toi, par quoi j’ai commencé ?

Mes premières acquisitions pour aller vers ce mode de vie ont été des sacs en tissu pour l’achat de fruits, légumes et produits en vrac, ainsi que des serviettes hygiéniques lavables en tissu. Je me souviens encore de l’émotion ressentie quand je les ai reçus : une sorte de joie, de fierté d’avoir agi en accord avec mes valeurs, comme si cela ouvrait la voie vers autre chose. Ce qui a été le cas en fin de compte.

Car ce premier pas a été le début d’une aventure qui continue encore aujourd’hui et que je ne regrette absolument pas. Il y a parfois des moments de rechute, je me rends compte qu’à certaines périodes on génère davantage de déchets, tout simplement parce qu’on a fait moins attention. Et ça arrive, ce n’est pas grave. Ça arrive d’avoir la flemme de s’arrêter à la fromagerie pour prendre ses fromages et son beurre en vrac et qu’à la place on prenne le tout au supermarché (ceci est un exemple parmi tant d’autres). L’idée n’est pas de se flageller, simplement d’en prendre conscience, de voir quelles alternatives il peut y avoir et décider d’en appliquer une quand ce sera le bon moment pour nous.

Le zéro-déchet demande une petite phase d’adaptation (penser à prendre ses sacs en tissu et autres contenants pour faire ses courses, privilégier certains commerces plutôt que d’autres). Mais une fois que l’habitude est prise, tout roule et il n’y a pas de charge mentale supplémentaire.

Il est vrai que démarrer dans le zéro-déchet nécessite de s’équiper un minimum : certaines choses sont abordables (des sacs en tissu créés à partir de chutes de tissu, des bocaux en verre récupérés de tes achats en supermarché => conserves, compotes), d’autres sont un vrai investissement (culottes menstruelles, serviettes hygiéniques). Mais ce qu’il faut garder en tête, c’est que ces achats vont te durer des années, contrairement à des produits jetables. Finalement, on s’y retrouve.

astuce zéro-déchet douche
Shampoing et savon solide : les essentiels de la douche
ateliers zéro-déchet enfants adultes sud ardèche

Ensuite, si le cœur t’en dit, tu pourras t’amuser à tester des tas de recettes do it yourself pour fabriquer tes propres shampoings, produits cosmétiques ou produits ménagers. C’est justement ce que je propose dans mes ateliers Multi Bees : une expérience d’1h30 pour réaliser ensemble des produits sains pour toi et la planète. Je t’informe sur les produits utilisés, leurs intérêts, tu repars avec tes créations et la recette pour la reproduire chez toi au quotidien. Pour l’instant, je n’ai pas de créneaux fixes alors si ça t’intéresse, contacte-moi directement !

En conclusion

Pour terminer, je dirais que les modes de vie que je t’ai présentés nécessitent une réelle réflexion : on s’y lance rarement tête baissée du jour au lendemain, car ils impliquent pas mal de changements dans les différentes sphères de la vie. Ils arrivent souvent comme des voies alternatives pour s’engager en faveur de la préservation de la planète, d’un changement de société.

Comme ils sont engagés, ils me paraissent souvent stigmatisés et je trouve ça bien dommage. Ceux qui souhaitent que rien ne change dans notre monde s’en donnent à cœur joie pour décrédibiliser des actions pleines de bon sens. Je pense que la meilleure façon serait que chacun puisse se faire son propre avis sur le sujet en expérimentant ces modes de vie par lui-même. C’est justement dans ce sens que j’ai ouvert une maison d’accueil en sud Ardèche, disponible à la location pour les particuliers et les organisateurs de séjours bien-être. Mon envie est double :

  • Permettre aux personnes curieuses et intéressées de venir voir et tester ce qu’impliquent réellement ces modes de vie. Cela leur laisse l’opportunité de les essayer le temps de leur séjour afin qu’elles se fassent un avis objectif sur la question. L’objectif n’est pas de convertir, simplement de faire expérimenter.
  • Ouvrir la maison et son terrain à des personnes en recherche d’une pause bien-être et nature. Je pense que je consacrerai un article entier sur ce projet de maison d’accueil tellement j’ai à en dire.

J’espère que cet article t’a appris des choses. Je suis toujours à l’écoute de tes retours en commentaires : connaissais-tu le minimalisme, le zéro-déchet ? Qu’est-ce que cela t’évoque ? Viens en discuter avec moi !


* La légende du colibri est une légende amérindienne. Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. » La morale de cette légende : plutôt que de ne rien faire face aux problèmes environnementaux, sociaux ou économiques actuels parce que l’on se sent impuissant ou que l’on pense que la solution doit venir des autres, on peut agir avec ses compétences, à son échelle… Et même si pris isolément nos actes semblent dérisoires, c’est grâce à la somme des colibris que les choses changent. Cette légende peut aussi se rapprocher de cette citation de Gandhi : Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.

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