L’autonomie désigne la capacité d’un objet, d’un individu ou d’un système à se gouverner soi-même, selon ses propres règles, sans dépendre d’autrui. Pourquoi est-ce si important et comment s’en approcher ? C’est ce que nous allons voir dans cet article, orienté sur l’autonomie dans le bien-être.

L’autonomie confère un sentiment de liberté. Est-ce qu’on se rend vraiment compte de la chance qu’on a de pouvoir nous lever le matin et de choisir de quoi sera composé notre petit-déjeuner et notre journée, comment on va s’habiller, etc. ? Même si cette liberté est toute relative puisque le modèle sociétal nous incite fortement à adopter certains comportements jugés comme adaptés – par exemple passer notre journée au travail, prendre soin des autres (avant soi-même), … – je pense qu’on peut dire que l’on s’en sort pas mal. Cependant, en creusant le thème de l’autonomie, ses aspects et ce que cela implique, j’observe que l’état des lieux est loin d’être encourageant.

Aparté sur l’autonomie alimentaire pour illustrer

Qui serait capable de subvenir à ses besoins uniquement par ses propres moyens ? Très peu de personnes. Il faut quand même se rendre compte que notre système actuel (la mondialisation, le commerce international) fait que les pays se sont rendus totalement dépendants les uns des autres, chacun se spécialisant sur certaines cultures, confiants qu’ils pourront librement échanger leurs productions contre celles qui leur manquent.

Sauf que l’on se rend compte de la limite de ce système, particulièrement en ce moment. Il suffit d’une mésentente entre pays pour que les échanges en soient chamboulés et que l’approvisionnement auquel nous sommes habitués vacille. Si on revient en arrière, je ne pense pas dire trop de bêtises en avançant qu’au Moyen-Âge ou même avant, l’autonomie était gage de survie : chaque royaume cultivait ce dont il avait besoin, sans trop compter sur les échanges même s’ils devaient probablement exister (désolée je ne suis pas spécialiste en histoire). Quand il s’agit de survie, mieux vaut compter en premier lieu sur soi-même.

Pourquoi nous rendre ainsi dépendants les uns des autres ? Un aspect positif que j’y vois est de favoriser la coopération plutôt que le repli sur soi. Cela incite aussi à se spécialiser au lieu de s’éparpiller en se diversifiant. Pour le côté négatif, soyons lucides, nous sommes dépendants du système, sous son emprise, contrôlés par le bon vouloir des dirigeants. Avec les différentes crises qui nous attendent et les soucis environnementaux, la dépendance aux autres, surtout lorsqu’ils sont loin, me semble être une idée assez périlleuse. Un équilibre entre indépendance et ouverture vers les autres ne serait-il pas utile à trouver ?

Et si on observe le phénomène de façon globale, c’est la même chose. Avons-nous appris les bases pour rester en bonne santé, pour prendre soin de nous-mêmes, pour garder nos équipements (voiture, vêtements, électroménager…) en bon état et les faire durer le plus longtemps possible ? Absolument pas ! Notre éducation nous conditionne à être dépendants du système pour le faire fonctionner. Mais si le système est défaillant, avons-nous vraiment envie de continuer à l’alimenter ?

Autonomie dans le bien-être

Pour le bien-être, c’est pareil. Il est tellement plus simple de trouver un cours payant que de s’octroyer du temps seul.e avec soi-même pour apprendre à se connaître. Car à mon sens, c’est bien là la base du bien-être : la connaissance de soi. Pour se connaître, il est nécessaire de passer du temps seul, introspecter, expérimenter. Or, la solitude est souvent mal perçue, tout comme le fait de « ne rien faire » associé à la paresse. En bref, l’envie de prendre soin de soi va être confrontée à un tas d’a priori et de croyances erronées qu’il sera nécessaire de balayer afin d’être en paix. Je n’ai rien contre les cours payants, ils sont indispensables pour s’initier à des pratiques que l’on ne maîtrise pas, bénéficier de l’expérience d’un.e professionnel.le, rencontrer d’autres personnes. Ce qui m’embête, ce sont les préjugés posés sur les temps passés seul.e, à introspecter ou à réaliser ses propres expérimentations.

Pratique de bien-être

Autonomie et sylvothérapie

Sylvothérapie

Je chéris la pratique du bain de forêt car elle permet, à force de pratique, de tendre vers une certaine autonomie dans son bien-être. La présence du guide rassure, donne un cadre sécurisant et permet d’appréhender l’environnement naturel dont le contact peut être nouveau pour certaines personnes. Les participants vont peu à peu comprendre l’intérêt de la variété d’invitations proposées, l’importance du rythme donné à la sortie et de la richesse du cadre sélectionné. Une fois ces éléments intégrés, les participants peuvent expérimenter leur propre sortie en solo s’ils le souhaitent. Bien sûr, une sortie en autonomie ne procure pas la richesse des échanges en groupe ni l’œil expert du guide pour mener les participants dans des invitations adaptées à leur état du moment et au lieu. Mais l’expérience reste intéressante, surtout qu’avec cette pratique, l’avantage est qu’il n’y a vraiment pas de risques de mal faire. Crois donc en tes capacités à t’offrir ce moment de détente et de reconnexion pour toi.

C’est d’ailleurs dans cette optique que j’ai créé l’écrin Évasions sylvestres, un pack de 4 audios guidés de bain de forêt, accompagné de 4 méditations soins. Pour te faire bénéficier de l’encadrement expérimenté d’une guide certifiée tout en te laissant la flexibilité d’une pratique en autonomie : tu la réalises quand tu veux, où tu veux, sans la contrainte de trouver un guide et une sortie près de chez toi. Cet écrin est parfait si tu préfères expérimenter en solo pour commencer, afin d’être plus à l’aise, détachée du regard d’autrui. Évasions sylvestres sera disponible dès le 3 octobre.

Je terminerai en t’invitant à te questionner sur ton niveau d’autonomie dans les différentes sphères de ta vie. Pas pour juger ni te culpabiliser loin de là, simplement pour faire le bilan, observer si ça te convient et, si non, voir quels pourraient être les premiers petits pas à faire dans cette direction. Je vois l’autonomie comme une façon de reprendre le pouvoir sur sa vie, de ne pas se laisser dicter sa conduite par autrui ou par un modèle de société. Pour cela, la connaissance de soi et de ses besoins est la base avant de pouvoir passer à l’action. Apprendre, chacun à son rythme, par des livres, des cours, des ateliers afin de rester dans l’échange humain. C’est un long cheminement, qui se fait pas à pas, avec patience et persévérance, menant vers la responsabilité de notre vie.

De mon côté, j’apprends à reconnaître les plantes sauvages et à découvrir leurs usages pour pouvoir fabriquer des remèdes et des recettes par mes propres moyens. – D’ailleurs, cet automne, je reprends les sorties en binôme en sud Ardèche pour t’emmener à la découverte du bain de forêt, des plantes sauvages locales et de leurs usages.– Je teste des recettes zéro-déchet qui, bien que nécessitant des ingrédients que j’achète, limitent ma dépendance à un tas de produits différents : le mode de vie zéro-déchet et minimaliste amène à s’entourer d’objets et de produits multifonctions.

Découverte des plantes sauvages

Si l’envie de développer ton autonomie t’appelle, je t’invite à m’écrire pour en discuter ensemble. Je suis sûre qu’on trouvera des pistes faciles pour initier ce changement.